Prévalence du trouble de personnalité limite

En population générale, la prévalence du tpl varie de 0,5% à 5,9% (Lenzenweger, 2008).  On estime la prévalence en population générale adolescente à 3% et à bien plus chez les filles en population générale et clinique (Guilé, Boissel, Alaux-Cantin, et Garny de la Rivière, 2018).

En France, on estime que 2,5% de la population active présentent des caractéristiques de ce trouble. Parmi ces personnes, 15% consultent un thérapeute et près de 65% sont hospitalisés.

En consultation psychiatrique, la prévalence se situe entre 18 et 42,7%. Elle oscille entre 40 et 60% pour les patients vus pour dépression ou  troubles anxieux ou de l’humeur.

Aux Etats-Unis, la prévalence médiane du trouble est de 1,6% mais peut atteindre 5,9%. Elle est proche de 20% chez  les patients hospitalisés pour des troubles de santé mentale.

C’est le trouble qui présente le plus de comorbidités (Lenzenweger, 2007).  L’étude de Becker (2000) signalait une co-occurrence de 26% avec le trouble de personnalité antisociale.

Chez l’homme, le tpl s’accompagne souvent d’abus de substances ou de troubles de personnalité antisociale, narcissique ou schizotypique.  Chez la femme, on retrouve fréquemment un état de stress post-traumatique ou des troubles du comportement alimentaire (Johnson, 2003). Le tpl est environ cinq fois plus fréquent chez les parents biologiques du premier degré des sujets atteints, que dans la population générale (Cheval, 2009).

Compte tenu de ces taux de prévalence, on comprend mal pourquoi ce trouble reste le parent pauvre de la recherche médicale.

* National Education Alliance for Borderline Personality Disorder (NEABPD) (octobre 2012)