Pour la fratrie : « Y’a un truc qui va pas! »

Qui ? Nous relayons ici une initiative de l'association PromesseS, conçue par Hélène Davtian et Marie Koening, docteures en psychologie, qui s'adresse d'abord à des proches de personnes touchées par le trouble psychique schizophrénique, mais nous pensons qu'il y a...

Cette page récapitule les définitions de termes spécifiques qui peuvent être utilisés sur notre site, et qui traitent du trouble TPL ou de Connexions Familiales.

3 Table des matières

A.

Acathisie

Se définit par des impatiences, une impossibilité de s’asseoir ou de rester dans la position assise, un besoin irrépressible d’agitation, de se balancer en position debout ou assise, de piétiner ou de croiser et décroiser les jambes. Elle peut traduire aussi un sentiment d’angoisse où le sujet ne se sent bien ni assis ni debout ni couché et où seul le changement de position engendre un léger soulagement.
Source : Wikipédia.

Amnésie

Anhédonie

L’anhédonie est l’un des symptômes les plus fréquents de la dépression. Il s’agit de l’incapacité à ressentir du plaisir, l’impression « d’être là sans être là », de « se sentir vide ». Pour une personne souffrant d’anhédonie, les petits plaisirs du quotidien n’ont plus aucun goût : tout devient vide, sans intérêt.

Sources : Passeport santé ; Igorthiriez.com.

Voir aussi Symptômes négatifs

Asocialité

Avolition

B.

Borderline

Borderline est devenu une expression du langage courant pour désigner une personne qui nous semble étrange, excessive…

Mais ici, il ne s’agit pas de cela mais d’un trouble psychique grave aussi désigné par TPL, Trouble de la Personnalité Limite. Voir ce terme.

C.

Carence narcissique

CDAPH

Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Voir MDPH.

Classification Internationale des Maladies (CIM-11)

La Classification Internationale des Maladies ou CIM, dont l’appellation correcte est en fait « Classification Statistique Internationale des Maladies et des Problèmes de Santé Connexes », est une classification de toutes les maladies et causes de morbidité. Elle est publiée par L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans la préparation du DSM-5 et de la CIM-11, les représentants de l’Association américaine de psychiatrie (APA) et ceux de l’OMS ont collaboré étroitement ensemble, dans le but de coordonner leurs travaux et d’éviter des divergences inutiles.

Voir aussi :

Comorbidité

La comorbidité est la présence simultanée de plusieurs pathologies chez un même patient. Le TPL est souvent lié à d’autres troubles, ce qui rend le traitement beaucoup plus complexe et souvent moins efficace :

Anxiété 90%
Dépression chronique depuis plus de 2 ans 70%
Abus de substances 35%
Troubles alimentaires (anorexie-boulimie) 25%
Comportement antisocial 25%
Comportement narcissique 25%
Trouble bipolaire 1 15%

Voir notre article Quelle priorité donner aux comorbidités ?

Logo Connexions Familiales court

Connexions Familiales (association)

Connexions Familiales est à la fois :

L’association Connexions Familiales est une jeune association à but non lucratif créée en 2018 pour former à l’accompagnement des proches de personnes atteintes du Trouble de la Personnalité Limite (TPL) Borderline.

Elle est la conséquence d’une formation pilote réalisée en France par des intervenants de la NEABPD.

Fin 2023, ce sont déjà environ 500 personnes qui ont été formées dont 50 professionnels de santé.

En savoir plus

Connexions Familiales (formation)

Connexions Familiales est à la fois :

Le programme de formation (psychoéducation) de Connexions Familiales a été créé par la NEABPD pour venir en aide aux proches de personnes atteintes du Trouble de la Personnalité Limite.

Via l’association française du même nom, il est proposé depuis 2018 en France, en présentiel ou à distance.

 

Critères du diagnostic TPL

Il a été défini neuf critères regroupés en quatre familles :

Dysrégulation émotionnelle :

1. Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur.

2. Perturbation de l’identité : instabilité de l’image, de la notion de soi.

3. Sentiment chronique de vide.

4. Colères intenses et inappropriées, ou difficulté à contrôler sa colère.

Impulsivité :

5. Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (dépenses, sexualité, toxiques…).

6. Répétition de comportements de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilations.

Difficulté dans les relations interpersonnelles :

7. Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés.

8. Modes de relations interpersonnelles instables et intenses.

Symptômes dissociatifs :

9. Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.

Source : Borderline Cahier pratique de thérapie à domicile, Dr D. Ducasse, V. Brand-Arpon.

D.

Dépersonnalisation

La dépersonnalisation est l’impression de ne pas être soi, de ne pas être maître de ce que l’on est en train de faire (souvent en lien avec des épisodes d’automutilation).

Mes émotions sont engourdies : quand je pleure ou quand je ris, j’ai l’impression de ne pas ressentir la moindre émotion. Tout à coup, j’ai l’impression de de plus avoir de sentiments ou d’affection pour mes proches. J’ai des sensations bizarres. Je n’arrive pas à vraiment sentir les objets que je touche, comme si c’était quelqu’un d’autre qui les touchait. Je ne me sens pas réel·le. J’ai l’impression d’être à l’extérieur de mon corps. Ce qui m’entoure semble irréel. Les objets autour de moi semblent s’éloigner ou rapetisser. Ma mémoire fonctionne bizarrement. Quand je fais face à une nouvelle situation, j’ai l’impression de l’avoir déjà vécue. Etc.

Source : La dépersonnalisation, Dr Igor Thiriez

Voir aussi Dissociation

Déréalisation

Dérèglement cognitif

Dérèglement cognitif : paranoïa, symptômes dissociatifs.

Voir Dérèglement psychique, Paranoïa, Dissociation.

Dérèglement du comportement

Automutilation, comportement parasuicidaire / impulsif.

Le mécanisme en jeu dans les comportements dommageables est celui de la récompense. Le comportement s’installe, devient automatique, et la personne passe à l’acte à chaque difficulté qu’elle rencontre. C’est une sorte de conditionnement, d’apprentissage, de moyen de soulagement préférentiel… et de cercle vicieux.

Source : Le manuel du Borderline, M. Desseilles, B Grosjean, N. Perroud.

Voir aussi : Dérèglement psychique.

Dérèglement émotionnel

Une émotion est comme un voyant sur le tableau de bord d’une voiture. Elle est un messager envoyé par notre cerveau.

Les personnes souffrant du trouble de la personnalité borderline éprouvent des états émotionnels intenses, survenant brusquement et souvent difficilement contrôlables. Il peut s’agir de sentiments violents de désespoir, de solitude, d’irritation ou d’anxiété.

Ce dérèglement fait partie des cinq degrés de dérèglement psychique que l’on retrouve dans le trouble borderline (Marsha Linehan, 1993).

Dérèglement interpersonnel

Le trouble borderline se traduit par un rapport perturbé avec soi-même et autrui et se manifeste avant tout dans les relations interpersonnelles.

Lors de contacts avec autrui, des conflits minimes suffisent à déclencher des crises de colère violentes. Les personnes concernées éprouvent de la difficulté à percevoir leur entourage de manière nuancée et ont tendance à le classer selon un mode de pensée noir et blanc : soit une personne est absolument bonne, soit elle est totalement mauvaise.

Cette attitude rend les relations interpersonnelles problématiques.

Voir Dérèglement psychique.

Dérèglement personnel

Instabilité de l’image de soi, sentiment de vide, pensée en noir ou blanc.

Voir Dérèglement psychique, Instabilité de l’image de soi, Sentiment de vide.

Dérèglement psychique

Marsha Linehan (1993) distingue cinq degrés de dérèglement psychique :

  1. le dérèglement du comportement (automutilation, comportement parasuicidaire/impulsif),
  2. le dérèglement personnel (instabilité de l’image de soi, sentiment de vide, pensée en tout noir ou tout blanc),
  3. le dérèglement émotionnel (colère intense et inappropriée, dépression, anxiété),
  4. le dérèglement interpersonnel (relations chaotiques, peur de l’abandon, idéalisation ou rejet),
  5. le dérèglement cognitif (paranoïa, symptômes dissociatifs).

DERS (Questionnaire)

DERS-F: Echelle de régulation émotionnelle

Le DERS est une échelle sous forme de questionnaire, permettant d’évaluer à quel point la personne qui y répond est attentive à ses émotions dans la vie de tous les jours, à quel point elle utilise les informations que ses émotions lui donnent et comment elle réagit de manière générale.

Source : https://www.unige.ch/cisa/files/1614/6719/2002/DERS-FSept2012_0.pdf

Dissociation

La dissociation est l’un des critères du diagnostic de trouble borderline. Les formes les plus fréquentes sont :

  1. La distorsion temporelle : dans cet état, le temps semble passer soit très rapidement, soit très lentement.
  2. La dépersonnalisation : dans cet état, la personne se sent comme étrangère à elle-même. Elle peut s’observer en train de vivre, comme si elle n’avait aucun contrôle sur ses actions avec une impression d’irréel.
  3. Les amnésies : il s’agit de pertes de mémoire concernant certaines périodes de la vie, ou certains aspects d’un événement mais pas d’autres. Cela peut concerner le passé, mais aussi le présent.
  4. La déréalisation : dans cet état, l’environnement et les personnes qui s’y trouvent semblent irréels, comme devenus étrangers, inconnus, lointains.
  5. Les altérations de la perception de soi : dans cet état, certaines composantes de la personnalité sont vécues comme « pas soi ». Dans d’autres cas, la personne peut avoir l’impression d’avoir plusieurs identités, comme si elle était plusieurs personnes. Initialement, la réaction dissociative a une fonction de protection face à des événements perçus comme traumatisants. Cependant, par la suite, ces symptômes dissociatifs peuvent s’activer chaque fois que des « déclencheurs » viennent rappeler le traumatisme initial. Le danger, c’est que dans les moments où une personne est dissociée, elle ne réagit plus à la réalité de l’instant présent, mais de manière automatique, face à des signaux d’alarme qu’elle relie aux traumatismes du passé. Il s’ensuit une perte de contrôle et de lucidité qui peut entraîner des conduites impulsives, auto- ou hétéroagressives, d’isolement, etc. et non plus des conduites choisies en pleine conscience.

Source : Borderline Cahier pratique de thérapie à domicile, Dr D. Ducasse, V. Brand-Arpon.

Distorsion temporelle

DSM 5 (DSM)

DSM signifie Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. C’est le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.

Grâce aux contributions de 200 experts, le texte révisé du DSM-5 (DSM-5-TR) offre un langage commun aux cliniciens impliqués dans le diagnostic et l’étude des troubles mentaux et facilite une évaluation objective des symptômes dans une variété de contextes cliniques : patients hospitalisés, patients en ambulatoire, hôpitaux de jour, consultation de liaison, pratique libérale et soins primaires.

 

Dysthymie

La dysthymie est une forme chronique de dépression qui dure au moins deux ans (un an pour les enfants), mais qui perdure souvent pendant de nombreuses années.

Symptômes : En plus d’une humeur dépressive présente presque toute la journée au moins un jour sur deux pendant deux ans ou plus, les personnes atteintes souffrent d’au moins deux des symptômes suivants :

  • baisse d’énergie ou fatigue ;
  • faible estime de soi ;
  • problèmes de concentration ou difficultés à prendre des décisions ;
  • sentiment de perte d’espoir ;
  • troubles de l’appétit (diminution ou augmentation) ;
  • troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie).

Source : Revivre.org, J. Leblanc, psychiatre.

E.

Emoussement affectif

Epigénétique

L’épigénétique se réfère à tous les processus, chimiques ou biochimiques, qui vont modifier l’expression d’un gène, sans en modifier la séquence. Ces modifications épigénétiques augmenteraient la vulnérabilité au stress et les difficultés à réguler les émotions de manière fonctionnelle.

F.

G.

GPM-A

Le Good Psychiatric Management pour Adolescents est un traitement généraliste permettant une prise en charge efficace des adolescents souffrant du trouble borderline.

Plus de détails ici.

Vous trouverez sur ce site une collections d’articles consacrés au GPM-A.

H.

Hallucinations

Les hallucinations sont des expériences de type perceptif qui surviennent sans stimulus externe.

Elles sont saisissantes et claires, avec la force et l’impact des perceptions normales. Elles ne sont pas sous le contrôle de la volonté.

Dans la schizophrénie, les hallucinations sont souvent associées à une désorganisation du discours, du comportement et à des symptômes négatifs.

Par ailleurs, les hallucinations ne sont pas limitées à la schizophrénie, ni forcément pathologiques.

Voir Symptômes positifs

Source : igorthiriez.files.wordpress.com/2018/05/idees-delirantes-hallucinations-2.pdf

Humeur labile

L’humeur labile consiste en  des changements d’humeur fréquents et d’une grande intensité ; alternance de hauts et de bas ; passage brutal d’une humeur excessivement gaie à une humeur excessivement noire, avec des ruminations négatives.

I.

Idées délirantes

Les idées délirantes sont des croyances figées qui ne changent pas face à des évidences qui les contredisent.

Dans la schizophrénie, les idées délirantes sont souvent associées à une désorganisation du discours, du comportement et à des symptômes négatifs.

Par ailleurs, idées délirantes et hallucinations ne sont pas limitées à la schizophrénie, ni forcément pathologiques.

Voir Symptômes positifs.

Source : igorthiriez.files.wordpress.com/2018/05/idees-delirantes-hallucinations-2.pdf

Identité diffuse

Instabilité de l’image de soi

On parle aussi de « personnalité caméléon ».

Cette instabilité se traduit par des difficultés à prendre des décisions. La personne est sûre d’elle une minute, puis remet tout en question la minute suivante.

Depuis plus d’un siècle, les soignants ont donné différents noms à cette problématique existentielle déstabilisante : faux soi, ego fragile, identité diffuse, personnalité « comme si » (as if), « carence narcissique » ou encore, dans le DSM-5, « perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.

Ce vocabulaire disparate tente de nommer le malaise persistant qui alourdit les personnes souffrant du trouble borderline, leur donne l’impression d’être un poids mort et les empêche de savoir vraiment ce qu’elles veulent… ou ne veulent pas… ce qu’elles aiment… ou n’aiment pas.

Source : Le manuel du Borderline, M. Desseilles, B Grosjean, N. Perroud.

IVM

IVM : Intoxication Volontaire aux Médicaments.

C’est une des formes possibles de tentative de suicide (TS).

K.

KIMS (Questionnaire)

Kentucky Inventory of Mindfulness Skills (KIMS).

Cette échelle comprend 39 items qui mesurent quatre éléments de la pleine conscience : l’observation, la description, l’agir avec conscience et l’acceptation sans jugement. 

Source : https://www.memoireonline.com/01/17/9510/m_La-meditation-de-la-pleine-conscience–outil-pedagogique-et-soutien-aux-apprentissage33.html

L.

Limite (état / personnalité)

En 1938, le psychanalyste américain Adolph Stern (1879-1958) décrit pour la première fois les caractéristiques propres aux patients « borderline », « état limite » en français.

Selon lui, le trouble de ces patients se situe à la frontière, ou à la limite, de la psychose et de la névrose. Il observe chez ces personnes un narcissisme fragile, une hypersensibilité aux critiques et une tendance à tantôt idéaliser tantôt diaboliser les personnes importantes de leur entourage, thérapeutes inclus. Il remarque également leur tendance à utiliser des mécanismes de défense psychique généralement utilisés par des patients psychotiques comme la projection, l’interprétation, le clivage.

Source : Le manuel du Borderline, M. Desseilles, B Grosjean, N. Perroud.

Linehan (Dr. Marsha L.)

Le Dr Marsha Linehan est une psychologue américaine. A 17 ans, elle est diagnostiquée comme schizophrène alors qu’elle souffrait d’un trouble de la personnalité limite borderline.

Plus tard elle fait des études de psychologie, et elle crée la Thérapie Comportementale Dialectique, largement employée aujourd’hui pour les troubles borderline.

Source : Wikipedia

M.

MDPH

Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) sont, dans chaque département, le guichet unique d’accès simplifié aux droits et prestations pour les personnes handicapées (enfants et adultes), depuis la loi du 11 février 2005.

source : site du gouvernement

Chaque MDPH met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne handicapée et une commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne.

Plus d’information :

N.

National Education Alliance for Borderline Personality Disorder (NEABPD)

La NEABPD est la National Education Alliance for Borderline Personality Disorder, association américaine fondée par le Dr Perry Hoffman, elle-même formée par le Dr Marsha Linehan, psychologue américaine elle-même borderline, et créatrice de la Thérapie Comportementale Dialectique.

Avec le Dr Alain Fruzzetti, Perry Hoffmann crée le programme Connexions Familiales diffusé aujourd’hui dans 22 pays et a servi à des dizaines de milliers de familles à travers le monde.

L’association française Connexions Familiales est née suite à une formation d’un premier groupes de personnes en France organisée avec les ressources et compétences de la NEABPD.

Voir aussi le site de la NEABPD.

 

P.

Paranoia

La paranoïa et les idées qui lui sont associées peuvent, pour la personne qui les vit, sembler aussi vraies que la réalité.

L’un des critères pour établir le diagnostic de trouble borderline est : « la présence d’épisodes paranoïaques transitoires en relation avec le stress ou des symptômes dissociatifs sévères ».

Dans les moments d’anxiété et de dysrégulation, le borderline risque d’interpréter ce que l’autre dit ou fait dans le sens de ses peurs et idées de persécution. Il est persuadé que l’autre veut l’exploiter, le tromper, l’humilier, détruire sa réputation. Et tant que le contact avec la réalité est perdu, rien ne peut le convaincre que ses idées sont incorrectes.

Selon une étude récente de l’hôpital McLean, affilié à la faculté de médecine de l’université de Harvard :

  • 87% des patients borderline expriment des pensées paranoïaques non délirantes ;
  • 76% présentent des perceptions inhabituelles : sentiment de dépersonnalisation, de déréalisation, impression d’entendre des voix, etc. ;
  • 86% ont des formes de pensée bizarres : pensée magique, idées exagérées (par exemple sentiment d’être mauvais, trop gros, laid, stupide).

Chaque fois cependant, et à la différence de psychoses comme la schizophrénie, le borderline peut, jusqu’à un certain point, reconnaître qu’il s’agit de perceptions inhabituelles mais pas nécessairement « réelles ».

Ces épisodes psychotiques sont typiquement présents de manière transitoire. Ils sont le plus souvent en relation avec des expériences traumatiques antérieures qui se sont déroulées dans un contexte hautement émotionnel.

Voir aussi Dérèglement cognitif.

Source : Le manuel du Borderline, M. Desseilles, B Grosjean, N. Perroud.

Personnalité « comme si »

Personnalité Limite

Perturbation de l'identité

Phénoménologie

La phenoménologie désigne l’étude descriptive des vécus psychologiques (les actes, les états, les croyances, les objets) tels qu’ils peuvent apparaître à la conscience de celui qui en fait l’expérience.

Source : carnets2psycho.net

Psychoéducation

La psychoéducation peut être définie comme une intervention didactique et psychothérapeutique systématique qui vise à informer les patients et leurs proches sur le trouble psychiatrique et à promouvoir les capacités pour y faire face.

Ce n’est pas seulement une transmission d’information, mais aussi une méthode pédagogique adaptée aux troubles ayant pour but une clarification de l’identité, une appropriation du pouvoir et une modification des attitudes et des comportements.

Source : Science Direct.

Q.

QFS (Questionnaire)

Le QFS, Questionnaire de Fonctionnement Social, est un autoquestionnaire mesurant la fréquence et la satisfaction des comportements sociaux d’une population adulte psychiatrique.

Source : ScienceDirect

R.

RQTH

La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) est une décision administrative qui permet d’obtenir des aides matérielles et financières. Cela est aussi valable pour les étudiants en situation de handicap.

Elle n’est pas obligatoire, mais il existe de bonnes raisons de la demander.

Plus d’information : site du gouvernement

S.

Sentiment de vide

Le sentiment de vide est un des 9 critères du Trouble de la Personnalité Limite.

Pour rappel, le diagnostic de trouble borderline est posé lorsque nous avons au moins 5 critères parmi une liste qui en contient 9.

L’ennui ou la solitude génèrent un sentiment de vide qui renvoie aux angoisses d’abandon ou d’annihilation. Certains donnent l’image d’une coquille vide, ou d’un pull délaissé au fond d’une armoire, qui ne demande qu’à être rempli par une présence humaine pour exister. Les personnes souffrant de ce trouble ont souvent tendance à rechercher des relations humaines fortes pour combler ce vide.

Source : Borderline Cahier pratique de thérapie à domicile, Dr D. Ducasse, V. Brand-Arpon.

Voir aussi Critères du diagnostic TPL.

STAXI (Questionnaire)

Le STAXI est un questionnaire permettant d’évaluer la colère.

Source : ScienceDirect.

Symptômes dissociatifs

Symptômes négatifs

Les symptômes négatifs se caractérisent par l’absence, la perte ou la diminution de certaines fonctions et comportements :

  • Emoussement affectif (J’exprime moins mes émotions. Je réagis moins aux événements.)
  • Alogie (Je parle moins quantitativement. Je parle moins spontanément.)
  • Anhédonie (J’ai moins de plaisir pour les choses. Je les anticipe moins positivement.)
  • Avolition (J’initie moins des activités ou des actions. Je les poursuis moins également.)
  • Asocialité (J’interagis moins socialement. Je maintiens moins les relations.)

Source : igorthiriez.files.wordpress.com/2018/05/symptomes-negatifs-2.pdf

Symptômes positifs

Hallucinations les plus courantes :

  • J’entends des voix qui commentent ce que je fais et / ou ce que je pense (commentaires)
  • J’entends des voix, des bruits ou d’autres sons que personne d’autre n’entend (auditives)
  • J’entends deux ou plusieurs voix qui communiquent entre elles (conversation)
  • Je sens des odeurs inhabituelles que personne n’a remarquées (olfactives)
  • J’ai la sensation d’un phénomène physique à l’intérieur de mon corps, d’être touché.e ou d’avoir quelque chose sous la peau (somatiques ou tactiles)
  • Je vois des images élaborées ou élémentaires que personne d’autre ne voit (visuelles).

Idées délirantes les plus courantes :

  • Je me sens attaqué·e, harcelé·e, trompé·e, ou victime d’une conspiration (persécution)
  • Je pense que ce qui m’entoure a une signification personnelle (référence)
  • Je me crois exagérément importante·e et doté·e de capacités exceptionnelles (grandeur)
  • Je pense être trompé·e amoureusement par ma conjoint·e (jalousie)
  • Je pense qu’une personne est amoureuse de moi (érotomanie)
  • Je pense exagérément à des choses surnaturelles, spirituelles ou religieuses (mystiques)
  • Je pense avoir commis quelque chose de terrible et impardonnable (culpabilité)
  • Je pense que mon corps est malade, anormal ou modifié (somatiques)
  • Je pense que d’autres peuvent lire ou connaître mes pensées (lecture de la pensée)
  • Je pense que mes pensées ne sont pas les miennes et ont été introduites (pensée imposée)
  • Je sens que mes sensations, impulsions, pensées ou actions sont contrôlées par une force extérieure (influence)
  • Je pense que mes pensées sont livrées à la connaissance d’autres personnes (divulgation de la pensée)
  • Je pense que mes pensées me sont dérobées au-delà de ma volonté (vol de la pensée).

Source : Dr Igor Thiriez

T.

Tentative de Suicide (TS)

Le lien étroit entre suicidalité et personnalité borderline a été mis en évidence dans de nombreuses études. Selon certaines, jusqu’à 60 à 70 % des personnes atteintes d’un TPL font des tentatives de suicide. Cela fait partie des comportements auto agressifs associés à ce trouble.

Sources :
Cairn. Tenter de se tuer pour supporter le vide et l’angoisse 
AQIISM – Trouble Borderline
ScienceDirect – Personnalité borderline, automutilations et suicide 

Thérapie Basée sur la Mentalisation (TBM)

La Thérapie Basée sur la Mentalisation (TBM) a été développée et manualisée par Peter Fonagy et Anthony Bateman pour les Troubles de la Personnalité Limite. Elle permet notamment au patient d’améliorer son introspection, d’identifier ses schémas dysfonctionnels, de mieux comprendre ce qu’il pense de lui et des autres, et surtout comment ses sentiments dictent ses réactions, comment ses « erreurs » de compréhension de soi et des autres l’amènent à agir. Il apprend ainsi à donner un sens à des sentiments incompréhensibles et à devenir plus stable .

Selon le Professeur Mario Speranza, membre fondateur de l’association Connexions Familiales, la plupart des techniques qu’on retrouve dans la TBM sont des éléments de base de toutes les pratiques thérapeutiques : soutien, empathie, exploration, challenge. Renforcer la mentalisation reste pourtant la cible même du traitement.

Ces thérapies, même adaptées et intégrées, n’en rendent pas moins souhaitables une formation des proches, responsables non pas de la maladie de leur être cher, mais de l’accompagner et lui fournir un environnement le plus validant possible pour soutenir ses besoins émotionnels.

Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC)

Les thérapies comportementales et cognitives sont des prises en charge de la souffrance psychique reposant sur une méthodologie directement issue de la méthode expérimentale appliquée au cas particulier d’une personne. Maintenant, largement connues tant du grand public que des professions de la santé, elles sont préconisées dans le traitement de troubles psychologiques variés. Plus que les techniques qu’elles emploient, elles ont l’avantage de proposer une modélisation du fonctionnement humain basée sur les théories de l’apprentissage. Ainsi, le postulat de base des TCC considère un comportement inadapté [par exemple une phobie] comme la résultante d’apprentissages liés à des expériences antérieures survenues dans des situations similaires, puis maintenus par les contingences de l’environnement.
La thérapie visera donc, par un nouvel apprentissage, à remplacer le comportement inadapté par un comportement plus adapté correspondant à ce que souhaite le patient. Le thérapeute définit avec le patient les buts à atteindre et favorise ce nouvel apprentissage en construisant une stratégie thérapeutique adaptée.

Source : AFTCC

Thérapie Comportementale Dialectique (TCD)

La TCD, Thérapie Comportementale dialectique est une technique de psychothérapie développée par Marsha Linehan (voir article sur NEABPD) pour traiter les personnes attenites du Trouble de la Personnalité Limite (TPL).

Voir par exemple Wikipedia pour plus de détails.

TDAH

Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement, caractérisé par l’association de trois symptômes dont l’intensité et la manifestation varient selon chaque personne :

  • un déficit de l’attention (incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, oublis fréquents…) ;
  • une hyperactivité motrice (agitation incessante, incapacité à rester en place) ;
  • une impulsivité (difficulté à attendre, tendance à interrompre les activités des autres).

Source : Ameli.

TPB

Trouble de la Personnalité Borderline, synonyme de TPL. Voir Trouble de la Personnalité Limite.

Trouble Borderline

Trouble de la personnalité émotionnellement labile

Trouble de la Personnalité Limite (TPL)

Le trouble de la personnalité limite (TPL) est un problème de santé mentale grave, chronique et complexe. Les personnes qui en souffrent ont du mal à contenir leurs émotions ou à maîtriser leurs impulsions. Des broutilles sans importance peuvent les faire réagir au quart de tour et de manière complètement disproportionnée. Ces personnes vivent dans une douleur émotionnelle constante.
Principaux symptômes : Peur de l’abandon, sentiment de vide, insécurité et peur du rejet, impulsivité, comportements à risque et auto-dommageables (drogues, alcools, menaces suicidaires, automutilations prises de risques sur la route, achats compulsifs et dépenses inconsidérées, menaces répétées à l’encontre des autres, destruction de biens, vols et délinquance), changements d’humeur fréquents et intenses ; instabilité émotionnelle extrême ; incapacité à exprimer des émotions ; épisodes paranoïaques transitoires en relation avec le stress ou symptômes dissociatifs sévères ; colère ou irritabilité en réponse à des affronts mineurs.
Synonymes : trouble borderline, personnalité limite, état limite, trouble de la personnalité émotionnellement labile

U.

Unafam

L’Unafam est l’Union Nationale des Familles et Amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques.

Dans son périmètre d’action, elle est comparable à Connexions Familiales mais avec un périmètre beaucoup plus large puisque qu’elle adresse toutes les maladies psychiques.

Son action, plus généraliste que Connexions Familiales, a lontemps porté majoritairement sur les troubles bipolaires et la schizophrénie.

Elle peut apporter de l’aide et des conseils.

La taille et les moyens d’action de l’Unafam sont sans commune mesure avec Connexions Familiales : elle dispose de relais départementaux dans toute la France.

Pour en savoir plus, consulter le site de l’Unafam.