La puissance de l’acceptation radicale et de la validation

20 Fév 2022 | Articles pour les proches de personnes TPL

 

L’acceptation radicale et la validation font partie des compétences clés que l’on apprend dans les programmes de psychoéducation de Connexions Familiales.

Qu’entend-on par acceptation radicale ?

L’acceptation radicale consiste à accepter les choses comme elles se présentent à l’instant présent, sans les juger, les nier, les rejeter ou chercher à les contrôler. Accepter ne veut pas dire approuver. Ce n’est pas non plus renoncer à agir. Mais avant de pouvoir agir, on doit commencer par accepter la situation que l’on souhaite transformer. L’acceptation radicale est donc une étape incontournable pour parvenir à un véritable changement.

L’acceptation radicale a changé la vie de Marsha Linehan

Au cours d’un séjour dans un monastère Bouddhiste, Marsha Linehan a eu une révélation qui a changé sa vie. Elle a compris qu’accepter le moment présent était une compétence qu’elle devait enseigner à ses patients pour leur permettre d’aller mieux.

Diagnostiquée TPL tardivement, Marsha Linehan a longtemps été confrontée à des soignants qui ne comprenaient pas son inclination à se faire du mal. Après avoir obtenu son doctorat en psychologie, elle a mis au point son propre modèle thérapeutique : la thérapie comportementale dialectique (TCD).

L’approche dialectique en quelques mots

Le terme « dialectique » signifie que cette thérapie apprend aux patients à dépasser des modes de pensée contradictoires. Apprendre à réconcilier les opposés, à faire la part des choses et à ne plus voir les choses en noir ou blanc sont autant de compétences au programme de la TCD. La thérapie vise à la fois l’acceptation et le changement de certains modes de comportement. Elle s’inspire de l’approche cognitive behaviorale traditionnelle et des approches humaniste, gestaltiste, psychodynamique et orientale.

L’importance de la validation

L’approche dialectique vise à trouver un équilibre entre la validation d’un problème et sa résolution. Valider consiste à dire à la personne en souffrance que ses comportements et ses gestes ont un sens. Pour ce faire, il existe différentes techniques. On doit par exemple :

  • écouter sincèrement, offrir un espace bienveillant et non jugeant de la parole de l’autre ;
  • valider les émotions de l’autre : reconnaître le bien-fondé de ses ressentis ; ne jamais relativiser ou banaliser sa souffrance ;
  • faire comprendre à l’autre ce que l’on a compris pour faire émerger ce qui a vraiment du sens ;
  • corriger les propos invalidants que nous pouvons tous tenir à notre insu à tout bout de champ.

Au lieu de dire  : « je ne comprends rien de ce que tu me dis… », dites-plutôt : « Aide-moi à comprendre… « .

Et au lieu de demander à la personne en souffrance « de se mettre à notre place », demandons-lui plutôt « de nous décrire ce que tu ressens ».

Autant de compétences qui gagneraient à être enseignées dans toutes les écoles de parentalité, voire dans toutes les écoles.