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Afin de rendre plus saisissable la réalité derrière le langage scientifique du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5, 2013), une publication de l’association romande Pro Mente Sana, décrit les 9 critères diagnostiques du trouble borderline à partir du vécu des personnes concernées. Une bonne façon pour les proches d’appréhender des notions parfois difficile à se représenter.
« Je passais de plus en plus souvent mes soirées à l’aéroport, isolé et seul au milieu de la foule. L’intense activité qui régnait m’évitait de sombrer (…). »
« (…) Dès que je commençais à faire confiance à quelqu’un, je m’engageais beaucoup, sans attendre (…). Je ne lui cachais aucune de mes émotions, mais cela ne durait pas longtemps et la relation stagnait. C’est à ce moment-là que mon partenaire montrait ses limites, ce qui fait que je rompais rapidement la relation. »
«(…) Je n’ai pas de projets à long terme, et surtout, je n’arrive pas à m’occuper longtemps d’une chose parce que je change toujours d’idée (…). Je ne choisis pas mes amitiés en fonction de ce qui me conviendrait, mais laisse les autres se lier d’amitié avec moi. »
« J’ai plus de 150 000 francs de dette (…). J’ai tellement démoli mon corps à force de sport extrême et d’automutilations que je suis maintenant obligé de me déplacer en chaise roulante (…). »
« (…) J’utilisais des couteaux, des lames de rasoir, des tessons de verre. (…) Je le faisais pour me punir (…). Je le faisais (…) pour sentir que j’étais là, que j’existais, peut-être comme la personne qui se pince le bras pour s’assurer qu’elle est bien réveillée. »
« Il y a des jours où (…) l’existence me pèse comme une chape de plomb. Tout me semble vain, sans issue, et tout ce que j’entreprends est voué à l’échec. En même temps, il suffit que pendant ce genre de journée je reçoive un compliment, que quelqu’un m’approuve ou m’encourage, et j’ai alors l’impression que je pourrais soulever des montagnes (…). »
« (…) J’ai essayé de remplir le vide en regardant la télévision, mais la télévision m’ennuie. Tout m’ennuie (…). Pour éloigner l’ennui, j’ai tout essayé. Rien n’a marché. Alors j’ai recommencé à me couper. Le sang, lui, remplit rapidement le vide… »
« Après ma séance de thérapie, mon humeur a basculé : alors que je roulais sur la piste cyclable, j’ai crié « espèce de salopard ! » à un piéton qui passait sur le trottoir. Arrivé à la maison, j’ai laissé tomber mon vélo et lui ai donné un coup de pied. Dans l’appartement, j’ai frappé du pied la cage du lapin qui courait, affolé, d’un bout à l’autre de la cage. Je me suis ensuite attaqué aux plantes vertes. J’en ai pris une, l’ai sortie de son pot, ai écrasé ses feuilles et déchiré ses racines. Après quelques minutes, le sol de la pièce était jonché de débris de pots cassés. »
« Même quand je suis avec d’autres personnes, il y a des moments où ma peur fait ce qu’elle veut (…). Je vois des objets s’approcher de moi, je n’arrive plus à respirer. Tout me devient brusquement étranger. La peur me domine complètement et fait disparaître toute forme de réalité (…). Je me sens agressé, sans protection. Et je ne peux pas simplement m’enfuir, car ce sont mes propres perceptions qui sont confuses. »
Source : BORDERLINE, Comprendre la maladie et trouver de l’aide
Andreas Knuf, Pro Mente Sana